Les identités de genre, les orientations sexuelles et romantiques sont définies sur des continuums, des spectres. Certaines personnes ne se reconnaissent pas dans ces échelles, à des degrés plus ou moins importants. Toutes les identités et relations sont fluides et peuvent évoluer au cours de la vie.

  • Les personnes agenres ne s’identifient à aucun genre, pas même à la non-binarité. Elles refusent d’être identifiées à travers le concept de genre, qui est une construction sociale.
  • Les personnes asexuelles n’éprouvent pas ou peu d’attirance sexuelle ou de désir, indépendamment des personnes qu’elles rencontrent. Cette orientation est à distinguer de l’abstinence, qui est un choix motivé de ne pas avoir de relations sexuelles. L’asexualité, quant à elle, ne dit rien des pratiques d’une personne asexuelle (qui peut avoir des relations sexuelles et/ou aimer se donner du plaisir soi-même) ni de son orientation romantique (elle peut être en relation amoureuse avec une autre personne).
  • Les personnes aromantiques ne ressentent pas ou peu d’attirance romantique. Cela ne les empêche pas d’avoir des relations intimes, proches ou sexuelles avec d’autres personnes.

Des orientations mal connues et discriminées

L’asexualité et l’aromantisme sont encore peu connues et font l’objet de discriminations particulières.

Dans une société très normée, où la romance et la sexualité sont souvent présentées comme des objectifs de vie, ces personnes sont peu représentées et beaucoup d’entre elles se sentent incomprises.

Il existe encore beaucoup de gens qui considèrent l’asexualité comme une pathologie. Or, les études sont claires à ce sujet : asexualité et frigidité ne sont pas la même chose !

Les personnes aromantiques sont souvent perçues comme incapables ou ayant peur d’aimer ou d’avoir une relation intime. Le fait qu’elles ne recherchent pas le « grand amour », qu’elles privilégient leurs relations amicales ou familiales, qu’elles vivent seules ou avec des proches sont autant de violations des attentes de la société.

Et si je me reconnais ?

Il existe des associations qui accueillent les personnes concernées, organisent des groupes de soutien et de parole, sensibilisent le public à ces questions. En voici une liste :

  • Ekivock rassemble la communauté agenre et non-binaire de Suisse romande ;
  • Spectre AroAce Suisse est une association qui connecte les personnes aromantiques ou asexuelles en Suisse ;
  • AVEN francophone est un site et forum francophone de la communauté asexuelle.
  • Agnodice, une fondation suisse qui promeut la pluralité des genres et qui accompagne en priorité les personnes trans, non-binaires, agenres et en questionnement.

Article proposé par PROFA

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