Longtemps distincts, ces deux termes désignent l’attirance sexuelle pour une personne, quel que soit son genre.

Le terme pansexualité aurait émergé en français à la fin des années 1990. Il était alors nécessaire pour reconnaître la pluralité des identités de genre.

Le mot bisexualité laissait entendre qu’il n’y avait que deux genres, les "hommes" et les "femmes, car bi- signifie « deux » alors que pan- veut dire "tout".

Aujourd’hui, les personnes qui se définissent comme bisexuelles affirment souvent ne pas accorder d’importance au genre. Les deux définitions se superposent.

Les personnes bi ou pan sont particulièrement victimes de discriminations. D’après une étude de SOS HOMOPHOBIE en France en 2021, 69% d’entre elles disent avoir déjà été agressées verbalement et 10% physiquement à cause de leur orientation sexuelle.

Elles doivent faire face, de plus, à plusieurs idées reçues, qui découlent principalement du préjugé selon lequel les personnes bi ou pan auraient un appétit sexuel débridé.

Fausses idées sur le fait d'être bi ou pan

  • Être bi ou pan ne veut pas forcément dire qu’on est "prêt·e à tout" sexuellement. Ce préjugé peut être dangereux, parce qu’il projette des fantasmes sur les personnes bi ou pan et peuvent en faire des fétiches, voire des proies.

De nombreux témoignages rapportent que les personnes bi ou pan sont souvent victimes de chantage, d’insistance, voire d’agressions. Or, le fait de ressentir de l’attirance pour les gens sans considérer leur genre n’implique pas d’en ressentir pour n’importe qui et à tout moment.

  • Les personnes bi ou pan ne sont pas plus infidèles que les autres. La potentialité de ressentir de l’attirance pour tous les genres ne signifie pas que cela arrive en permanence, ni que les personnes sont incapables de faire des choix. Cela ne signifie pas non plus que ces personnes sont plus susceptibles d’avoir une IST.

Ces préjugés peuvent discriminer les personnes bi ou pan dans leur vie relationnelle, parce qu’elles doivent a priori prouver leur honnêteté.

  • La bisexualité et la pansexualité existent, ce ne sont pas des personnes qui hésitent ou se cherchent. Ce préjugé implique que les personnes bi ou pan sont discréditées quelle que soit leur relation : si elles sont dans un couple hétérosexuel, elles auraient traversé une phase ; si elles sont en couple homosexuel, elles n’assumaient pas leur identité ; et si elles sont célibataires, elles se cherchent, font des expériences.
Si ces questions te concernent…
  • Rappelle-toi que tu ne dois rien à personne : tu n’as pas d’obligation à te justifier ou à prouver qui tu es. Ton ressenti est légitime ; toi seul·e sait qui tu aimes, qui tu désires et ce qui te plaît.

  • Selon la relation dans laquelle tu es, tu peux avoir des doutes sur ton orientation. Tu as le droit d’utiliser les mots qui te conviennent pour te définir. Ces identités sont fluides et ce n'est pas grave si elles évoluent au cours de ta vie et des rencontres que tu fais.

  • Si tu subis des discriminations et que tu as besoin d’en parler, tu peux t’adresser à des associations qui sauront te soutenir.

Quelques associations


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