La grossesse implique des changements importants dans le corps, qui sont des signes et symptômes de la présence d’un embryon ou d’un foetus. Il se peut cependant que le corps induise en erreur, soit en masquant les symptômes d’une grossesse existante (déni de grossesse), soit en imitant les symptômes d’une grossesse pourtant absente (grossesse nerveuse).

Dans les deux cas, ces affectations sont classées parmi les troubles psychologiques.

Elles sont généralement dues soit à un très grand désir d’enfant, soit à une peur ou un refus d’avoir un enfant. Le test de grossesse reste le moyen le plus sûr de déterminer si la personne est enceinte, les faux positifs ou négatifs étant très rares.

Le déni de grossesse

Il survient en général chez des personnes non-psychotiques, souvent concernées par des traumatismes, des deuils ou des anxiétés importantes liées à la grossesse ou à la parentalité. C’est un phénomène très rare, qui concerne moins de 1% des personnes.

A savoir :
  • Dans la grande majorité des cas, le déni de grossesse implique une absence de l’ensemble des symptômes de la grossesse, dont le fait que le ventre ne grossit pas.

  • Le déni de grossesse peut aller du déni total de la grossesse à une suspicion de grossesse que la personne ne souhaite pas vérifier.

  • Il peut durer toute la grossesse jusqu’à l’accouchement, ou être levé durant la grossesse.

  • Les conséquences du déni de grossesse sur le foetus dépendent de la durée du déni. Cela peut entrainer un retard de développement ou de croissance, voire la mort in utero.

  • Quant à la personne enceinte, elle peut subir un choc psychique important au moment où la grossesse est révélée. Elle peut aussi avoir des difficultés à s’attacher à l’enfant, si elle n’a pas pu investir cela pendant la grossesse.

La grossesse nerveuse

On l’appelle aussi « grossesse fantôme » ou « pseudocyesis ». Dans de très rare cas, cela peut concerner aussi le·la conjoint·e d’une personne enceinte.

La personne, bien que n’étant pas enceinte, en ressent tous les symptômes : nausées matinales, maux de ventre, tensions dans la poitrine, aménorrhée et ventre qui gonfle.

Le résultat du test de grossesse peut suffire à arrêter les symptômes. Sinon, le corps médical propose parfois une échographie.

Dans tous les cas, il est recommandé d’avoir une prise en charge avec un suivi en psychothérapie.

La grossesse nerveuse est souvent due à la difficulté à avoir un enfant ou à une ou plusieurs fausses couches. Ce sont des épreuves difficiles qu’il est important d’accompagner.


Article proposé par PROFA

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