La sexualité est l’objet de beaucoup d’idées reçues. Dans les films, les séries, les médias ou la littérature, on nous montre plein de scénarios que nous retenons comme des évidences. Dans ceux-ci, il y a souvent l’idée que certaines situations mèneraient forcément à une relation sexuelle.

Il·elle t’a offert un cadeau ou t’as rendu un service et te signifie son envie de sexe ? Tu lui serais redevable. Tu t’es apprêté·e pour sortir et il·elle ressent du désir pour toi ? Tu devrais « assumer » parce que tu l’aurais « allumé·e ». Vous êtes en couple et il·elle voudrait une relation sexuelle ? Tu le lui devrais pour lui prouver que tu l’aimes.

Pourtant,la sexualité n’a rien d’automatique et tu n’as pas d’obligation à être disponible !

Ton consentement n’est jamais une évidence, tu as toujours le droit de faire un choix et même de changer d’avis, c’est ce qui fonde une relation respectueuse et de confiance.

Si tu n’as pas l’impression d’être libre de dire « non », c’est peut-être que l’une de ces idées reçues vient parasiter ton jugement. Les comprendre te permet de mieux choisir, de mieux exprimer tes envies et tes limites. C’est peut-être un sujet à aborder avec ta·ton partenaire si tu penses qu’il·elle subit aussi ces injonctions ou qu’il·elle te les fait subir.

Le mythe de l’allumeur·euse

C’est l’idée selon laquelle si une personne ressent du désir, c’est parce que tu portes tels vêtements, que tu as une attitude particulière ou alors même que tu n’as rien fait de spécial. Dans tous les cas, ce n’est pas ta responsabilité et tu n’as rien à « assumer ». Seul ton consentement est une invitation à la sexualité.

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Il revient à chaque personne de gérer son propre désir, et de ne pas l’imposer aux autres.

Le mythe de la disponibilité

Ce mythe peut prendre plusieurs formes. Il suppose, par exemple, que si tu es en couple, tu as forcément envie de ta·ton partenaire. Or, le sentiment et le désir ne sont pas toujours synchronisés. Il se peut que tu aies une baisse de libido qui n’a rien à voir avec ta relation (stress, fatigue, médicaments, …).

Ce mythe suppose aussi que certaines personnes seraient toujours disponibles pour de la sexualité.

Il fait notamment partie du mythe de la virilité ou de la liberté sexuelle. Même si ces personnes ont la réputation d’aimer le sexe et d’être toujours partantes, elles ont toujours le choix et restent libres de consentir ou non à chaque fois qu’une occasion se présente.

La « dette sexuelle »

Il se peut que tu te sentes redevable et que tu te forces à avoir une relation sexuelle si une personne a été gentille avec toi : elle t’a offert des cadeaux, un resto, t’a rendu un service, t’a raccompagné·e chez toi, … Si la personne n’a pas été claire sur ses attentes et que tu te retrouves « coincé·e » par un sentiment d’obligation, c’est que ton consentement n’a pas pu être donné de manière éclairée. Tu ne lui « dois » pas de sexe, c’est son choix d’avoir fait ces actions et tu n’as pas à en « payer le prix ».


Article proposé par PROFA

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