Le terme « trans » est le raccourci de « transgenre ». Une personne qui se définit ainsi ne se reconnaît pas dans le genre qui lui a été attribué à la naissance. Une femme trans est donc une femme qui a reçu le genre masculin à la naissance, et inversement.

Une personne qui se voit attribuer un genre auquel elle s’identifie est une personne dit « cis » ou « cisgenre ». Une personne qui se reconnaît un peu dans les deux, entre deux ou dans aucun de ces deux genres est « non-binaire » (ou « agenre » dans le dernier cas).

Sexe ≠ genre
  • Le sexe d’une personne désigne ses caractéristiques biologiques : organes génitaux externes et internes, gonades, chromosomes, hormones. La médecine estime qu’il y a un sexe femelle et un sexe mâle. Les personnes qu’on ne peut pas catégoriser sont dites « intersexes ».

  • Le genre est la manière dont une personne se sent, indépendamment de son sexe : plutôt homme, femme, ou non-binaire. Le genre d’une personne est donc différent de son sexe, mais aussi de son orientation romantique et sexuelle. Il est aussi distinct de l’expression de genre, c’est-à-dire la manière dont la personne va s’habiller, travailler son apparence, et se comporter.

  • Dans notre société, on attribue un genre aux personnes selon leur sexe et/ou leur expression de genre si on n’identifie pas ou mal ses caractéristiques sexuelles. Le corps médical définit le genre avant même la naissance, selon les organes génitaux du foetus sur les échographies.

  • Or, le genre qui t’est attribué peut conditionner la manière dont les autres se comportent avec toi, comment iels te voient et ce qu’iels projettent sur toi. Pour certaines personnes, cela représente une souffrance, parce que ces projections ne correspondent pas à la manière dont elles se perçoivent. C’est pourquoi il est important de distinguer sexe, genre et expression de genre, afin de respecter la manière dont les personnes ont envie et besoin qu’on les considère.

La transition

Une personne trans a le choix d’exprimer son genre comme elle le souhaite. Elle n’a pas d’obligation à faire un parcours de transition ou à rendre son corps « conforme » à des attentes, notamment sexuées.

Si une personne trans choisit de faire une transition, cela peut prendre plusieurs formes :

  • Transition sociale : c’est le fait d’afficher autrement son expression de genre pour que les autres aient une perception de la personne qui corresponde à son identité de genre.
    • On appelle cela le « passing », le fait de « passer pour » le genre ressenti. Cela peut se faire par exemple en portant des vêtements et des coiffures qui correspondent au genre dans lequel la personne s’identifie, en choisissant un prénom et des pronoms conformes à son genre ressenti, en commençant ou en arrêtant de se maquiller, …
    • Certaines personnes utilisent aussi des accessoires qui leur permettent de gommer leurs caractéristiques sexuées : dissimulation de la poitrine (binder ou haut de compression) ou du pénis (tucking), prothèses ou rembourrage pour donner l’apparence des seins ou d’un pénis, …
    • La transition sociale comprend également les démarches administratives de changement de genre auprès de l’état civil. Pour tout savoir sur les droits administratifs et les démarches à effectuer, tu peux consulter les indications de Transgender Network Switzerland.
  • Transition médicale : c’est le fait d’avoir recours à des pratiques médicales pour modifier son corps. Cela peut se faire par des opérations chirurgicales, mais pas seulement.
    • Certaines personnes choisissent l’épilation définitive ou la thérapie de la voix. D’autres effectuent une transition hormonale.
    • Les transitions chirurgicales sont également de plusieurs natures : réattribution sexuelle (vaginoplastie ou phalloplastie), mais aussi opération de la poitrine (mammoplastie ou mastectomie), du visage, greffe de cheveux, … Ces opérations sont souvent très chères, ce qui en limite l’accès.
    • En Suisse, pour effectuer une transition médicale, c’est la personne trans qui choisit et décide de l’ordre et du rythme des opérations. Il n’est plus obligatoire de demander un diagnostic psychiatrique pour avoir l’autorisation légale de le faire.

Transphobie

La transphobie rassemble toutes les formes de discriminations à l’égard des transidentités. Cela peut être verbal ou physique, direct ou indirect, institutionnel ou individuel.

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En Suisse, cela peut être puni par la loi (Code pénal, art.261bis). Si tu es victime de transphobie ou si tu es témoin de transphobie, tu peux demander de l’aide :

Tu peux aussi contacter ces associations si tu te poses des questions ou si tu veux des informations pour accompagner un·e proche.


Article proposé par PROFA

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