La grossophobie est le jugement et une forme de discrimination envers les personnes en surpoids.

Le body shaming (une expression anglaise qui peut être traduite par honte corporelle) est le fait de dénigrer et de juger le corps d’une personne pour toutes sortes de raisons : trop gros, trop maigre, trop pâle, pas assez musclé, handicap…

Bref, tout prétexte pour pointer du doigt et se moquer de ce qui est considéré comme hors des normes d’une prétendue beauté parfaite.

Les conséquences pour les personnes qui en sont la cible peuvent être dramatiques : sentiment de honte, perte de confiance, isolement, dépression, conduites à risque… autant de facteurs qui peuvent à leur tour favoriser la non-acceptation de soi. Cela devient un cercle vicieux.

Un harcèlement au quotidien

Ce type de harcèlement se développe particulièrement sur les réseaux sociaux, mais il peut apparaitre aussi dans tous les domaines du quotidien : dans la rue, à l’école, sur le lieu de travail ou d’autres endroits publics, les milieux médicaux et parfois même à la maison.

Il se manifeste, par exemple, par :

  • des moqueries et des remarques déplacées
  • une prise en charge culpabilisante et moins de tolérance de la part des soignant·že·s
  • des difficultés à se faire engager pour certains postes dans le monde du travail
  • etc.

Grossophobie, qu'en est-il en Suisse ?

Il s’agit d’une forme de discrimination qui n’est pourtant pas encore vraiment reconnue en Suisse malgré les dégâts humains qu’elle peut provoquer.

Qu’est-ce qui entretient ces phénomènes ?

Malgré l’apparition de mouvements qui s’activent pour l’acceptation de tous les types de corps, la grossophobie et le body shaming continuent à sévir dans notre société où les corps minces sont encore souvent considérés comme les plus (et parfois les seuls) désirables et en bonne santé.

Les réseaux sociaux regorgent de soi-disant « recettes miracles » pour se maintenir en forme, être mince, manger sainement… et même pour être heureux·žse ! Cela fait croire que l’on pourrait toužs·težs ressembler à ces modèles et que si on n’y parvient pas, c’est par manque de volonté ou de motivation.

Mais on a tous·tes un corps avec un métabolisme spécifique et un parcours de vie différent : aucune réponse standard ne peut s’appliquer de la même façon pour tout le monde.

Si tu veux en savoir plus :

Grossophobie: la Suisse en retard


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

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