Identités et parcours LGBTQIA+
Dernière modification le 21 novembre 2024
Le sigle LGBTQIA+ désigne plusieurs identités de genre, sexuelles et relationnelles : lesbienne, gay, bisexuel·le, trans, queer, intersexe, asexuel·le. Le + englobe les autres identités, car la manière dont une personne peut se définir est plurielle et complexe.
En général, on distingue :
Le sexe biologique
Il est défini par des attributs biologiques, comme les organes génitaux (internes et externes), les hormones, les chromosomes sexuels et les gonades. Dans notre culture, le sexe est souvent perçu comme dyadique (on serait soit un mâle, soit une femelle), mais il existe des personnes intersexes, qui présentent une variation du développement sexuel.
L’identité de genre
C'est la manière dont tu te définis toi, intimement, en accord avec ton sexe biologique (cisgenre) ou non (trans ou non-binaire). Tu peux te sentir homme ou femme. Ton identité peut aussi être non-binaire, cela veut dire que tu peux te sentir un peu des deux, aucun des deux (agenre), ou entre les deux.
L’orientation sexuelle
Elle dépend de comment tu te définis et du genre des personnes qui t’attirent sexuellement. Tu peux ressentir de l’attirance physique pour des personnes de l’autre genre que toi (hétérosexualité), du même genre (homosexualité) ou pour les deux (bisexualité ou pansexualité). Tu peux aussi ne pas ressentir d’attirance ou d’envie sexuelle (asexualité).
L’orientation romantique
Les personnes qui t’attirent physiquement ne sont pas forcément les mêmes pour qui tu ressens des sentiments amoureux et avec qui tu as envie d’une histoire romantique. C’est pour cela qu’on fait la différence entre ces deux orientations. Si tu es asexuel·le, peut-être as-tu envie de romantisme. Selon ton identité de genre et celle des personnes avec qui tu veux le vivre, tu seras hétéro-, homo- ou bi-romantique. Si tu n’as pas d’envies romantiques, on parle d’aromantisme.
L’orientation relationnelle
C’est la manière dont tu souhaites vivre ta vie relationnelle. Dans les sociétés occidentales, la plupart des gens ont des relations dites monogames ou exclusives. Cela veut dire qu’une relation de couple a lieu entre deux personnes. Mais tu as le droit de vouloir fréquenter plusieurs personnes, en accord avec ta·ton partenaire. Il y a plusieurs modèles non-monogames : les polyamours, les couples non-exclusifs, le libertinage, etc. Ces relations sont valides et authentiques.
Ces identités et orientations peuvent évoluer au cours de la vie. On parle de « fluidité ». C’est normal et cela ne te rend pas moins toi-même ou légitime.
Tu es légitime et tu as le droit de vivre ton corps, ton identité et tes relations comme tu le souhaites, avec le consentement des personnes avec qui tu les partages.
Coming in
Découvrir son identité LGBTQIA+ est un chemin différent pour chacun·e. Certaines personnes le savent très tôt. D’autres le découvrent lors d’une rencontre marquante ou d’un épisode de vie fort. Pour d’autres encore, c’est tout un processus d’introspection, de réflexions, parfois d’échanges avec les proches, de découvertes, …
On appelle ce moment le « coming in », comme un moment où l’on se révèle à soi-même. Cela peut être un moment très bref ou un long chemin, linéaire ou sur lequel on revient en arrière parfois.
Coming out
Le coming in arrive parfois longtemps avant qu’une personne définisse son identité ou son orientation auprès d’autres personnes. Ce moment-là s’appelle le « coming out ».
Tu as le choix de faire ou non ton coming out. Cela t’appartient et tu ne dois rien à personne.
Ce n’est pas un crime à « avouer ». Tu peux aussi choisir de le dire à certain·e·s de tes proches, mais pas à d’autres, ou de le dire d’abord ou seulement à des inconnu·e·s.
Si tu sais qu’un·e de tes proches est concerné·e, mais qu’iel ne te le dit pas, ce n’est pas forcément contre toi ou un manque de confiance : ce n’est pas toujours facile de mettre des mots ou de se coller une étiquette. Peut-être que cette personne n’est tout simplement pas encore au clair.
Le coming in peut être un long chemin. Tu peux lui tendre des perches pour lui montrer que tu sauras accueillir qui iel est, mais sans forcer sa confidence (cela s’appelle un coming out forcé et cela peut être vécu comme très violent).
Outing
Dévoiler l’identité ou l’orientation de quelqu’un·e sans s’assurer de son consentement s’appelle un outing.
Cela peut plonger la personne dans une grande gêne, si elle ne souhaitait pas que cela se sache. Dans certains cas, cela peut même la mettre en danger.
Comme ces sujets concernent l’intimité des personnes, c’est important de les traiter avec du respect, en gardant en tête que les discriminations LGBTQIA+-phobes sont toujours fréquentes encore aujourd’hui.
Article proposé par PROFA
Articles en lien
voir plusOrientation sexuelle: c'est quoi?
L'homosexualité, la bisexualité, la pansexualité, l’asexualité ne sont pas des maladies et ne constituent ni un délit, ni une perversion. L’orientation sexuelle s'affirme avec la …
Asexualité, aromantisme et agenre
Les identités de genre, les orientations sexuelles et romantiques sont définies sur des continuums, des spectres. Elles sont fluides et peuvent évoluer au cours de la vie.
Questions sur ce thème
voir plusLe contenu pornographique des grands sites est-il légal en Suisse?
Bonjour, Est-ce que je peux être sûr que le contenu proposé sur les grands sites pornographiques (pornhub, xnxx, xhamster) sont légaux en Suisse? Ou existe-t-il des sites pouvan…
J'ai des douleurs lors des rapports sexuels: avez vous des conseils?
Bonjour, Je suis en couple avec mon copain depuis 3 ans et j’ai des douleurs lors des rapports sexuels (principalement des brûlures à lorsque son penis entre dans mon vagin malgr…
Jusqu'à quand un test de grossesse est positif ?
Bonjour Je voulais savoir jusqu'à quand un test de grossesse est positif ? J'ai entendu dire qu'après plusieurs semaines (mais combien ?), le taux d'hormones hcg baisse. Mais est-…