Ces dernières années, la vente de contenus exclusifs en ligne est devenue une tendance. Des plateformes permettent à des créateur∙trice·s de contenu de vendre directement des photos, des vidéos à leurs abonné∙e·s.

Beaucoup de personnes utilisent ces plateformes pour partager des œuvres d'art, des tutoriels ou des conseils, mais une grande partie des utilisateur∙trice·s les emploie pour vendre du contenu intime, souvent, à caractère sexuel.

Une frontière floue avec la prostitution

La vente de contenu intime en ligne flirte avec la frontière entre création de contenu et la prostitution.

Bien que cela n'implique pas de contact physique, le fait de monnayer des images ou des vidéos de soi, dans des positions suggestives, des tenues dénudées ou des pratiques sexuelles, est une forme de sexualisation marchande de son corps.

Les risques

Une fois que des contenus sont publiés en ligne, il est quasiment impossible de les récupérer ou de les supprimer complètement. Ils peuvent être partagés, sauvegardés ou revendus sans le consentement de la personne qui les a créés. Ces contenus peuvent aussi être vus par des personnes de ta famille ou ta·ton employeur∙euse.

Certaines personnes peuvent se sentir poussées à aller plus loin pour satisfaire leurs abonné∙e·s ou pour gagner plus d’argent, ce qui peut les conduire à produire du contenu qu’iels ne se sentent pas à l’aise de créer, voire à produire du contenu illégal.

Que dit la loi ?

Bien que la vente de contenus exclusifs en ligne ne soit pas toujours explicitement assimilée à de la prostitution, il existe un risque que cette activité soit interprétée comme une forme de travail du sexe, surtout si elle implique la monétisation de contenus sexuels.

En Suisse, la prostitution est légale et encadrée par la loi. Elle est considérée comme une activité professionnelle reconnue, soumise à diverses régulations. Les travailleur∙se·s du sexe doivent donc payer des impôts.

La loi exige également que les personnes qui se prostituent soient majeures (18 ans ou plus) et travaillent de manière volontaire. Toute forme de contrainte, de proxénétisme ou de traite des êtres humains est sévèrement punie.

Il est également important de se rappeler que la loi interdit de donner accès à du matériel pornographique à des mineur∙e·s de moins de 16 ans.

Des questions que tu peux te poser
  • Pourquoi est-ce que je veux vendre ce type de contenu ?

  • Comment vais-je gérer les aspects fiscaux et administratifs de cette activité en respectant la législation suisse ?

  • Comment pourrais-je me sentir si mes proches, ami∙e·s ou collègues découvrent ces contenus ?

  • Quels seraient les autres moyens de gagner de l’argent ?


Article proposé par Action Innocence

En savoir plus sur les partenaires de ontécoute.ch

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération.

Ouvrir les actions