Le coming in
Dernière modification le 5 décembre 2024
En français, on utilise aussi le mot "autonomination". Le terme a été proposé en miroir à "coming out", le moment où on révèle son identité ou son orientation aux autres.
Faire son coming in n’implique pas de devoir faire un coming out.
Tu as toujours le droit de décider avec qui tu partages cette information intime. Tu n’es pas non plus obligé·e d’avoir le bon "passing", c’est-à-dire d’ "avoir l’air" d’appartenir à la communauté LGBTQIA+ aux yeux des autres.
Pourquoi le coming in peut être tardif
Il y a autant de formes de coming in que de personnes qui se sont interrogées sur leur identité ou leur orientation !
Pour certaines, cela a toujours été une évidence. Pour d’autres, un épisode de leur vie a fait l’effet d’une révélation : une rencontre, un témoignage, une expérience, …
Pour d’autres encore, le coming in est un chemin plus ou moins long, plus ou moins semé de doutes et de questions. C’est normal et légitime que cela prenne du temps et soit bouleversant.
Il existe plein de raisons possibles au doute :
- Les identités et les orientations sont fluides, elles changent parfois au cours de la vie.
- La société est très structurée autour de l’hétérosexualité. Il peut être difficile de réaliser que cela ne te convient pas, simplement parce que les occasions manquent de se poser la question, d’expérimenter d’autres choses, de s’autoriser certains sentiments. C’est notamment le cas pour les personnes bisexuelles, surtout si elles ont entretenu des relations hétérosexuelles pendant longtemps et n’ont pas de "passing" queer.
- Certaines personnes grandissent dans des contextes homophobes et peuvent avoir peur de questionner leurs attirances ou leur identité.
- Les personnes trans ou non-binaires peuvent avoir mis du temps à comprendre la source de leur éventuel mal-être, par peur ou par manque d’information.
Dans tous les cas, si tu te poses toi-même des questions, sache que ce n’est pas ton expérience qui définit qui tu es : tes ressentis suffisent.
D’autres personnes sont passées par ces questionnements avant toi et peuvent t’aider à appréhender ce chemin.
Tu peux en parler dans les associations LGBTQIA+ :
- Pink Cross, association nationale pour les hommes non-hétérosexuels
- Agnodice, identités de genre
- L’Organisastion suisse des lesbiennes (LOS)
- Transgender Network Switzerland, personnes trans et non-binaires
- Dialogai (Genève)
- Voqueer (Vaud)
- Sarigai (Fribourg)
- Alpagai (Valais)
- Queer Neuch (Neuchâtel)
- Juragai (Jura)
- Lilith (Lausanne)
Article proposé par PROFA
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