La peur du jugement des autres est très commune. Elle peut se manifester à des niveaux différents chez chacun·e de nous. Mais que faire si elle commence à te limiter dans ta vie quotidienne ?

D’où vient-elle ?

Être aimé·e et accepté·e sont des besoins humains fondamentaux, qui contribuent à se sentir satisfait·e et épanoui·e. La tendance à chercher l’acceptation des autres, remonte à la préhistoire, où il était essentiel de vivre en groupe pour augmenter les chances de survie. C’est pourquoi, même maintenant, notre cerveau identifie une possible exclusion ou rejet de la part des autres comme une menace.

Le besoin d’être accepté·e est si important qu’à certains moments de la vie, tu pourrais craindre d’être jugé·e ou exclu·e, par exemple à cause de ton apparence, de ton comportement, etc.

Est-ce un problème ?

Lorsqu’on est soumis·e au jugement des autres – rendez-vous, examen, entretien d’embauche, etc. – il est normal de ressentir de l’agitation. Mais parfois, la peur d’être jugé·e ou exclu·e est si intense qu’elle provoque une anxiété insupportable et limite la vie des gens.

Certain·e·s peuvent vivre les situations sociales avec souffrance ou les éviter – on parle alors de phobie sociale. Il s’agit de bien plus qu’une « simple timidité ». C’est une préoccupation constante quant à la possibilité d’être critiqué·e ou jugé·e qui peut amener à s’isoler et à se sentir très seul·e. Si tu te reconnais dans cette situation, l’aide d’un·e psy peut être précieuse.

Quelques pistes pour minimiser la peur d'être jugé·e
  • La peur nous pousse souvent à faire des erreurs d’évaluation de nos chances de réussir dans une situation donnée. On évite donc de plus en plus les situations, ce qui crée un cercle vicieux. Pour en sortir, tu peux essayer de choisir une situation qui te fait peur (mais pas trop !) et te lancer. Comme un·e scientifique qui mène une expérience, observe ce qui se passe : ta peur pourrait diminuer petit à petit.
  • Dans une situation où on craint le jugement des autres, on a tendance à se focaliser sur soi-même (sensations, pensées). Et si tu essayais plutôt de déplacer ton attention vers l’extérieur ? Décrire mentalement un objet que tu vois ou énumérer les bruits que tu entends pourrait t’aider à réduire l’anxiété.
  • Souvent, le jugement des autres est un miroir de ce que l'on pense de nous-mêmes, mais de manière plus sévère. C’est pourquoi, lorsque tu es confronté·e à une situation sociale difficile, commencer par être plus gentil·le avec toi-même est primordial. Dans ces moments, ton dialogue interne est important. Remplacer la petite voix saboteuse avec des phrases plus réalistes et rassurantes, comme « peu importe comment cela se passe, j’ai fait tout ce que je pouvais » peut faire une grande différence !

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