L'expérience d'imposture se réfère au sentiment de ne pas mériter ses réussites et de craindre à tout moment d’être exposé·e comme un·e « fraudeur·se ». C’est une perception plus répandue qu’on ne le pense, surtout dans des périodes de transitions importantes.

Qu’est-ce que c’est ?

L'expérience d'imposture est un phénomène où, malgré ses accomplissements, on doute de les mériter. On pense que ses succès, même répétés, ne sont que des coups de chance attribués à des facteurs externes. Convaincu·e d’être un·e tricheur·se, on vit avec la peur d’être « démasqué·e » tôt ou tard, que les autres découvrent la soi-disant « imposture ». Dans la plupart des cas, cette expérience est temporaire et se résout souvent d'elle-même.

Ses conséquences

La crainte d’être « exposé·e » d’un moment à l’autre génère une anxiété constante, contribuant à créer un environnement émotionnel tendu.

Les personnes touchées sont souvent très sensibles aux jugements extérieurs et interprètent les critiques comme une confirmation de leurs doutes. À force de craindre l’échec, elles peuvent développer des tendances perfectionnistes et être très exigeantes avec elles-mêmes. Elles se critiquent sévèrement en cas d’erreurs, même minimes.

Ce cercle vicieux de tension émotionnelle peut encore être alimenté par des pensées sur les erreurs passées et des préoccupations quant aux (éventuelles) erreurs futures.

D’où ça vient ?

Les personnes qui en souffrent « se mentent » à elles-mêmes. En vrai, elles méritent ce qu’elles obtiennent, parce qu’elles travaillent dur. Seulement, elles n’arrivent pas à reconnaître leurs propres connaissances et capacités.

Peu importe les (multiples) réussites obtenues, elles pensent que tout le monde les surestime. En réalité, l’explication va dans l’autre sens : ce sont plutôt les personnes qui vivent cette expérience qui se sous-estiment et qui souffrent d’un manque de confiance en elles.

Comment y faire face ?

  • Garder un journal qui note toutes ses réalisations, grandes et petites. On peut aussi noter les faits qui prouvent qu’on est doué·e pour telle ou telle activité (pour cela, il peut être utile aussi de demander une opinion honnête à des ami·e·s).
  • De temps en temps, revoir sa propre histoire, se souvenir des efforts et de l’engagement qui ont permis de franchir des étapes importantes. Tous ces succès peuvent-ils vraiment être attribués uniquement au fruit du hasard ?
  • Ne pas détourner les appréciations : les personnes qui font des compliments sont la majorité des cas sincères, pourquoi ne pas essayer de les croire ?
  • En parler : partager ses ressentis avec des proches peut aider à avoir une vision plus objective de la situation. C’est parfois aussi découvrir que d’autres personnes vivent la même chose. Si besoin, faire appel à un·e spécialiste (comme un·e psy) peut aussi être très utile.
  • Garder à l’esprit que personne n’est parfait, chacun·e est en constante évolution.

Article proposé par La Coraasp et relu par CSP-Vaud

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