La présence des TCA est particulièrement marquée dans les sociétés où la pression autour de l’image et du corps « idéal » est omniprésente. Jour après jour, on est bombardé de messages contradictoires diffusés dans les médias, les réseaux sociaux ou la publicité :

  • Des critères de standards de beauté qui valorisent des corps minces et musclés
  • Des injonctions à « manger sainement et à faire du sport »
  • Un accès facile et quasi constant à une multitude d'aliments, pas toujours sains et équilibrés

Difficile de s’y retrouver là au-milieu !

Comment avoir confiance en sa valeur si on ne correspond pas aux critères standards de beauté ? Comment rester en lien avec ses besoins réels et y répondre de façon adéquate ?

Bien sûr, ce contexte seul ne suffit pas à expliquer la présence d’un TCA. Mais lorsque l’on traverse une période de vie difficile, un événement stressant ou douloureux, que l’on souffre d’un manque de confiance et d’une mauvaise estime de soi, le terrain peut alors devenir favorable à l’apparition d’un TCA.

Pression de la minceur

Certains mouvements émergent pour lutter contre le diktat de la minceur et l’acceptation de tous les types de corps. Pourtant, la pression autour de l’image du corps idéal reste forte, avec des conséquences importantes sur l’estime de soi: une enquête suisse sur la santé montre que les femmes sont globalement plus insatisfaites que les hommes (28% contre 22%) de leur poids, tendance qui s’accentue encore en cas de surpoids (50% d’insatisfaites contre 29% d’insatisfaits) ou d’obésité (74% d’insatisfaites contre 57% d’insatisfaits).

À force d'entendre qu'il faut maigrir et d’être influencé·e·s par les nombreuses images souvent retouchées – diffusées dans la publicité et les réseaux sociaux, la tentation peut être grande de suivre des programmes miracles pour « reprendre le contrôle de sa vie, d’acheter des produits géniaux ou de se lancer dans les nouveaux régimes à la mode qui peuvent avoir des conséquences plus dangereuses que bénéfiques.

Que faire ?
  • Apprends à observer avec un œil critique ces images : elles nourrissent une forme de frustration qui pousse à consommer toujours plus et à adopter des comportements néfastes pour soi pour tenter de ressembler à des modèles inaccessibles.

  • Rappelle-toi que chaque être est unique : les particularités de chacunž·e participent à la richesse du monde. Au lieu d’essayer de ressembler à des modèles standards et peu originaux, apprends à voir tes propres qualités et à les mettre en lumière.

  • Observe aussi comment tu regardes les autres et si tu as des jugements, sur la base de quels critères se fondent-ils ?

  • Les besoins alimentaires varient selon les personnes, l’activité et les périodes de vie. Observe ton rapport à la nourriture et ce qui te pousse à manger. Es-tu à l’écoute de tes besoins ? Ou as-tu tendance à t’imposer des restrictions et te priver de certains aliments – au risque de te jeter dessus dans les périodes de frustration et de stress ? Est-ce que tu as tendance à manger lorsque tu ressens des émotions inconfortables ?

  • Vivre en étant à l’écoute de ton corps et de tes sensations peut t’aider à établir un rapport plus serein avec l’alimentation. Si cela est difficile pour toi, tu peux te faire accompagner par unž·e professionnelž·le dans ce processus d’apprentissage.


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

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