Sextorsion

L’omniprésence d’internet et les réseaux sociaux n’est pas sans conséquence dans nos relations amoureuses, voire notre sexualité. Cela se traduit par les rencontres en ligne, le flirt via les applications dédiées en allant jusqu’au sexting à savoir l’échange de photos ou vidéos à caractère sexuel.

Si cette pratique peut paraître étrange, voire choquante pour celles et ceux qui ne la partagent pas, il est important de comprendre qu’elle n’a pas pour origine un comportement malsain ou déviant.

Toutefois, partager des contenus à caractère sexuel comporte le risque qu’ils soient diffusés à des tiers, voire qu’ils soient interceptés ou volés par des personnes malveillantes. Dans ces situations, les risques de sextorsion sont bien réels.

#Sextorsion : de quoi parle-t-on ?

Ce terme vient de la contraction des mots « sex » et « extorsion ».

Le chantage consiste à menacer de rendre public les contenus si la personne refuse des demandes de faveurs sexuelles ou, plus fréquemment, des demandes d’argent.

Dans certains cas le chantage opère dès l’envoi d’un seul contenu. Dans d’autres situations, le chantage et les menaces démarrent après des échanges qui laissent penser à une relation affective. Les délits de sextorsion dénoncés sont en augmentation. Les victimes sont fréquemment la cible d’organisations criminelles hors du territoire suisse, ce qui complique le travail d’enquête.

#Que dit la loi ?

La sextorsion en tant que telle ne fait pas l’objet d’une norme pénale spécifique en Suisse. Toutefois, cela représente bien une infraction aux yeux de la loi notamment au travers de l’article 156 CP : extorsion et chantage. Il est important de savoir que la police ouvre l’enquête dès qu’elle a connaissance qu’une personne est victime d’extorsion et/ou de chantage.