Je pense être dépressive, mais pas les psy
Vraiment je pense être dépressive. Ça fait des années que j'ai des idées noires, mais j'ai une image que je renvoie aux autres qui ne calle pas à cette maladie, car j'ai des pics de joies, je travaille bien en cours etc ...
Et pourtant j'ai vu plusieurs psy et aucun ne m'a rapporté ce mot, juste une qui m'a dit que j'étais en anxiété sévère mais qui ne m'a pas pour autant donné de médicaments. Et j'ai deux connaissances en dépression, et je m'y reconnais. Je les trouve même plus joyeuses que moi. Vraiment je sais que quelque chose cloche chez moi, si c'est pas ça, c'est quoi ?
Je trouve que dire juste "hypersensible" ça ne me va pas. Si c'est le cas, c'est un frein à la vie.
J'oserais jamais voir un psy et lui dire les yeux dans les yeux "je suis persuadée d'être en dépression". Car pour eux comme je dors bien (voir très bien) et que je mange bien, ça s'arrête là. Mais pourtant j'ai tous les autres symptômes.
Je tiens aussi à dire que ça fait des années que je suis comme ça, ce n'est pas un coup de blues. J'ai passé la journée à ne pas bouger de mon lit et pleurer car un rien peut m'immobiliser. Si j'devais faire un récap de ce que j'ai :
- vision dichotomique (je vois tout en blanc ou en noir, et si une personne un jour fait quelque chose que je n'apprécie pas j'arrête de lui parler. Oui je me retrouve donc seule. Je pense aussi que le réchauffement climatique va tous nous tuer et que l'humanité est fichu. Après c'est la réalité).
- du coup je passe beaucoup de l'amour à la haine en un rien de temps
- Grosse peur de l'abandon. Quand on arrête de me parler, c'est comme si la personne mourrait, et je n'arrive pas à faire un deuil de mes relations.
- agressivité quand je suis mal, souvent contre mes proches, ce qui justement me pousse à ne plus leur parler
- idées noires
- je suis très sensible, j'ai du mal à contrôler mes émotions et si j'ai beaucoup trop de joie d'un coup tout descend jusqu'à la déprime profonde
- j'ai pas de confiance en moi
- j'ai énormément d'anxiété, je me projette sur des années, et j'ai beaucoup de toc (ou tic), par exemple ça fait des années que je me mord l'intérieur de la bouche, que je tremble beaucoup, que j'ai des spams la nuit
Je ne pense pas que parler m'aiderait car je l'ai fait, j'aimerais prendre des médicaments mais je ne sais pas si c'est utile car ça fait des années que je suis comme ça et je pense que je ne changerai pas
Réponses
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Par DesPtitsRats (Fille / 1999 / Suisse, Vaud) le 7 décembre 2024 à 20:59
ils t'ont fait passer des tests pour la dépression ? Moi ma psy me proposait régulièrement le "Beck depression inventory" pour check l'évolution de mon humeur, et elle disait que j'avais plutôt des symptômes légers. Après, comme elle est pas psychiatre, elle pouvait pas poser de diagnostic officiel ou me donner de médicaments, mais c'était déjà un début.
Après, pour les médicaments, l'effet va beaucoup dépendre de la personne je crois, ils ont pas le même effet sur tout le monde, et il faut trouver le bon. Donc il y a des chances que ça t'aide, surtout pour sortir de la phase ou t'es au fond du trou, mais faut pas non plus tout miser dessus dans le cas ou ça marcherait pas ou bien qu'il faut tester d'autres médicaments/dosages.
Et le truc avec la dépression (tu le sais surement déjà), c'est que c'est genre périodique, ça dure un moment, ensuite ça va mieux, ensuite ça revient, etc... et l'avantage des médicaments c'est que ça te donne l'énergie nécessaire pour mettre en place d'autres solutions qui vont t'aider à gérer par la suite (thérapie et tout)
Après, c'est chelou que tes psy n'en aient jamais parlé, mais je pense que tu peux tout à fait aborder le sujet et leur demander si tu peux passer des tests/questionnaires pour être fixée.
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Par DesPtitsRats (Fille / 1999 / Suisse, Vaud) le 7 décembre 2024 à 21:25
(Cette partie est juste basé sur ma propre expérience dans la vie, donc à prendre avec des pincettes haha)
Perso, je suis pas très d'accord avec les diagnostiques "officiels" des différents problèmes psy, parce que je trouve qu'ils ne sont pas assez flexibles pour expliquer chaque situation. Genre pour l'exemple de l'autisme, c'est que depuis récemment qu'on se pose la question des différences homme femme, et sans prendre en compte les différences de sociabilisation (le fait que les femmes sont beaucoup plus poussées à masquer leurs émotions et leurs pensées), et les critères n'ont pas encore été vraiment modifiés. Et avec le fait que les gens sur les réseaux sociaux lient le moindre petit truc de leur vie à l'autisme, c'est méga compliqué de savoir si on est dans ce cas ou non.Ensuite, il y a les interactions entre les différentes maladies. Genre dans mon cas la dépression/déprime qui me pousse à rester dans mon lit et ne rien faire pourrait très bien être contrebalancée par l'anxiété qui me pousse à terminer une tâche par peur d'être critiquée. l'anxiété ou la dépression peuvent très bien être accentués par des traumas d'enfance qui viennent "confirmer" soit mon manque d'estime de moi, soit les craintes des conséquences relationnelles (abandon, critique...). Et l'hypersensibilité peut influencer l'énergie que j'ai à disposition, et dont j'ai besoin pour lutter contre l'anxiété et la dépression au quotidien. Et c'est que quelques exemples! Et si on rajoute les changements d'hormones dus aux règles, c'est encore plus la pagaille.
Et comme je suis intelligente et que j'arrive à compenser ces malus assez souvent (et que les normes sociales, l'anxiété, et ma mémoire de poisson rouge m'empêchent d'exprimer ce que je traverse) bah, les gens pensent juste que je vais bien...
Donc ouais... maintenant je sais plus où je voulais en venir avec tout ça... quelque chose genre, c'est multifactoriel donc les diagnostics qui se centrent sur un seul problème c'est de la merde... ?
En tout cas force à toi, et j'espère que tu trouveras un moyen de t'en sortir et d'aller mieux !
#team mord-l'intérieur-de-la-bouche forever ! et le dentiste qui à remarqué que je serrait les dents et veut que je paye 600 balles pour un morceau de plastique à mordre la nuit T^T -
Par Lutindesbois (2003 / France) le 8 décembre 2024 à 23:14
Merci pour tes réponses ! Non ils ne m'ont jamais fait passé de test pour le coup, ils m'ont surtout posé des questions mais jamais ça a été évoqué. Après quand j'allais voir des psy ce n'était pas pour mon humeur mais pour des problèmes familiaux ou un deuil qui passe mal ou des problème d'agressivité que j'aurais, donc le sujet n'était pas centré sur ça.
Je vois ce que tu veux dire, je pense aussi que c'est un tout, et la dépression résulte de plusieurs facteurs etc... C'est très compliqué de savoir en tout cas puis c'est plutôt différent d'une personne à une autre
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Par DesPtitsRats (Fille / 1999 / Suisse, Vaud) le 10 décembre 2024 à 20:58
Ah ouais, mais en vrai, vu que c'est toi qui paye le psy pour qu'il ou elle soit là pour toi, je pense vraiment pas que c'est un soucis de lui demander son avis sur la question et s'il/elle pense que des tests pourraient être utiles ou nécessaires.
Mais je comprends que c'est pas évident, parce qu'il y a cette impression que "Le psy sait ce qui est bien pour moi", et du coup que c'est toujours à lui/elle de décider le déroulement de la thérapie. (en tout cas ça me faisait le coup haha). Mais à la réflexion, je me dis, c'est quand même nous qui savons le plus ce qui se passe dans notre vie, ce qui nous impacte et à quel moment, donc si en ce moment tu as l'impression que la dépression c'est ce qui te freine dans ta vie, bah, c'est important de pouvoir en parler non ? Au pire, tu peux toujours demander s'ils ont des alternatives à conseiller, genre d'autres psy, des bouquins sur le sujet, ou peut-être fixer un moment dans le futur où vous pourrez en discuter s'ils veulent pas le faire tout de suite. Comme ça tu restes quand même pas seule avec cette problématique je me dis.
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