Je m'inquiète pour une amie et j'ai des questions sur les IST

Nous comprenons votre inquiétude pour votre amie. D’après ce que vous nous transmettez, votre amie a des relations sexuelles sans préservatif et elle ne prend aucun autre moyen de contraception. Dans ce cas, il y a un réel risque de grossesse, et cela, même sans éjaculation.

La méthode des calculs est considérée comme une méthode de contraception peu sûre. Cette méthode est basée sur un calcul statistique. Elle détermine les jours proches de l’ovulation et donc probablement fertiles en tenant compte des cycles précédents. Or, on ne peut pas se fier à ces calculs, car l’ovulation peut être décalée d’un cycle à l’autre. Par exemple, le stress, des soucis, de la fatigue pourraient avancer ou retarder l’ovulation.

Si votre amie n’a pas de désir de grossesse pour l’instant, nous lui conseillons de choisir une méthode de contraception plus fiable.

Pour répondre à votre seconde question, vous avez eu 2 partenaires sexuels et vous vous demandez s’il serait nécessaire d’effectuer des dépistages. Même si vous avez pris peu de risque, car avez utilisé le préservatif pour la pénétration, vos partenaires avaient déjà eu d’autres partenaires avant vous. Dans ce cas, il peut toujours y avoir un risque de transmission.

Dans la majorité des cas, les IST (infections sexuellement transmissibles) ne provoquent aucun symptôme, c’est pourquoi il est important de faire régulièrement des dépistages. Même en l’absence de symptômes visibles, vous pouvez être infecté. Le dépistage est donc le seul moyen de savoir si vous êtes porteuse d’une IST.

Le VIH ne se transmet pas par le sexe oral, mais d’autres IST comme l'infection à Chlamydia ou la gonorrhée peuvent se transmettre facilement lors de contact bucco-génital. Ces IST sont très répandues chez les jeunes et se soignent facilement.

Pour que les tests soient le plus fiable possible, il est important de les effectuer dans les bons délais. En effet, il faut un certain temps après la prise de risque pour que les tests puissent détecter une possible infection. S'il n'y a pas de symptômes visibles, on recommande donc d'attendre 6 semaines à 3 mois (selon le type d’examens réalisés : test rapide, autotest ou sérologie) après la prise de risque pour faire un dépistage du VIH. Une infection par le VIH peut être exclue avec certitude six semaines après une situation à risque lorsque le résultat du test est négatif. C’est le temps qu’il faut au système immunitaire pour former des anticorps contre le VIH. Si vous ne les avez pas faits dans ces délais, il faudrait les refaire pour pouvoir exclure complètement une infection par le VIH. L’infection à chlamydia et la gonorrhée peuvent se dépister à partir de 2-3 semaines.

Selon le type des infections sexuellement transmissibles recherchées (bactériennes ou virales), différents examens biologiques peuvent être réalisés, soit par tests sanguins, par frottis ou par les urines.

Le préservatif reste un moyen simple pour se protéger et protéger l'autre lors de chaque rapport sexuel. Pour certaines IST (hépatite B, papillomavirus) il est même possible de se faire vacciner.

Si vous souhaitez avoir davantage d’information et des conseils personnalisés par rapport à votre situation, vous pouvez vous rendre dans un centre de santé sexuelle de votre canton. Nous vous joignons l’adresse.

N’hésitez pas à revenir si vous avez d’autres questions,