Agression il y a 3 ans: je ne sais plus comment agir sexuellement avec les hommes

Nous tenons vraiment à vous féliciter d'avoir eu le courage de nous écrire et de ne pas être restée seule avec ce vécu.

Suite à votre agression il y a 3 ans, vous nous transmettez ressentir des difficultés dans vos relations sexuelles avec les hommes.

Lorsque l'on vit des agressions, il n'est pas rare qu'ensuite, et même des années plus tard, on se retrouve hanté·e par le souvenir de ces agressions. C'est comme si, les souvenirs, que l’on appelle "flash-back" redevenaient du présent. Dès lors, il est tout à fait possible que ce que vous avez vécu ait un impact sur votre sexualité et que votre baisse de la libido ou votre impression de ne plus rien ressentir ait un lien avec l’agression que vous avez subi.

Il est donc important que vous puissiez continuer ce que vous avez commencé à faire avec nous : raconter ce que vous avez vécu et ne pas rester seule.

Nous vous encourageons à prendre contact avec le centre LAVI (aide aux victimes) de votre canton. Un.e professionnel.le vous accueillera et pourra vous informer sur vos droits et les aides disponibles pour aller voir gratuitement un.e psychologue.

Le soutien psychologique peut vous aider à apaiser la souffrance liée à votre agression. Les thérapeutes spécialisés en traumatismes peuvent aussi utiliser des techniques spécifiques, comme l'EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires), pour aider les victimes à gérer les effets de l'agression sur leur sexualité et leur bien-être général.

Enfin, il est important d’être à l’écoute de vos limites et de ne pas vous forcer à avoir des relations sexuelles si vous n’en avez pas envie. Il est essentiel que vous puissiez communiquer avec votre partenaire et partager avec lui vos besoins et votre ressenti.

Il est important que vous sachiez qu’à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison, vous pouvez dire « stop » dans la relation et votre partenaire doit l’entendre, arrêter ce qu’il est en train de faire. C’est ce qui s’appelle le respect du consentement.

Pour compléter notre réponse, nous vous joignons un article qui parle des limites.

Nous vous souhaitons le meilleur et restons à votre écoute,

L’équipe ontecoute.ch