Question (Fille / 1996)

L'anxiété a toujours fait partie de ma personnalité. Depuis quelques temps, celle-ci me fait défaut en raison de ma situation actuelle, caractérisée par trois éléments ci-dessous:

1. J'habite toujours chez mes parents à 28 ans, 2.suis à la recherche d'un premier emploi après avoir obtenu mon CFC d'employée de commerce et 3. n'ai toujours pas de copain.

1. L'idée d'entrer dans le monde du travail m'angoisse énormément malgré quelques signes positifs. Par exemple, lorsque je reçois une offre de la part d'un tiers et que je postule, j'angoisse tout de suite et imagine le pire. J'ai conscience que cette réaction est ridicule, mais l'angoisse prend toujours le dessus et je n'arrive pas à être positive. Ainsi, après avoir envoyé mon dossier, j'ai angoissé toute la journée sans même avoir eu une réponse de la part de l'entreprise.

2. À cela s'ajoute le fait de devoir quitter le nid familial. Tôt ou tard, je sais que je devrai quitter mes parents et ai peur de ne pas avoir le déclic pour partir. J'espère qu'un jour j'aurai la sonnette pour m'en aller et avoir mon chez moi.

3. Je n'ai toujours pas eu de copain, mais suis déjà tombée amoureuse à deux reprises, dont la dernière remonte à sept ans. Ce ne fut jamais réciproque. L'idée de tomber amoureuse à nouveau m'angoisse, bien que cela soit un sentiment agréable (j'en suis pourtant consciente). J'espère que cela se débloquera une bonne fois pour toute. Je vois les autres autour de moi se mettre en couple et ne comprend pas pourquoi cela est si compliqué pour moi.

Dans ces trois situations, je vois tout de suite le négatif. L'angoisse m'envahit et devient tellement importante que j'ai l'impression que mon cerveau est à l'étroit dans mon crâne.

Durant cet instant T, j'ai le sentiment que je ne parviendrai pas à atteindre ces trois objectifs pourtant si communs à la terre entière.

Réponse

Vous avez bien fait de nous écrire, parfois mettre des mots sur ce que l’on ressent est déjà une première étape vers un mieux-être. Ce que vous traversez est loin d’être facile et il est important de reconnaître que ces sentiments d’anxiété et de doute sont légitimes. Nous allons essayer de répondre à vos préoccupations en suivant votre structure, afin de pouvoir y voir plus clair et de vous proposer des pistes.

1. Votre angoisse face à la recherche d’emploi est quelque chose de compréhensible. Le monde du travail peut être intimidant, surtout quand on débute. Il est important de relativiser et de comprendre que chaque étape est une occasion d’apprendre, même si les réponses ne sont pas toujours immédiates. Il arrive à tout le monde de recevoir des refus avant d’obtenir une réponse positive. Ce n’est pas un échec, mais plutôt une étape normale dans le processus.

Pour gérer ces émotions désagréables que vous ressentez après avoir envoyé un dossier de candidature, vous pouvez commencer par réfléchir à ce qui vous fait peur : est-ce la peur d'avoir commis des erreurs dans votre dossier ? Est-ce en lien avec un éventuel entretien ? Est-ce la difficulté de gérer une éventuelle déception ? En fonction de votre réponse à ces questions (ou d'autres encore), vous pourriez ensuite agir pour réduire cette tension. Nous vous proposons quelques articles sur le sujet qui pourraient vous intéresser.

2. Le fait de quitter le domicile parental peut être source de stress. C’est un grand pas et il est naturel de se poser des questions et d’avoir peur de ne pas avoir encore trouvé "le déclic". Cela ne signifie toutefois pas que vous n’êtes pas prête. Parfois, le moment de partir vient tout seul et parfois pas.

Si vous ressentez que ce n’est pas encore le moment, nous vous invitons à essayer de l'accepter sans culpabilité. Il est important de ne pas forcer les choses, d'avancer à votre propre rythme et d'écouter vos émotions, qui vous guideront dans vos choix. Vous semblez être une personne sensible et à l'écoute de vos besoins. Vous pourriez alors utiliser cette sensibilité pour reconnaître si le moment est venu de quitter la maison familiale.

3. Le fait de ne pas encore avoir trouvé de partenaire amoureux n’a pas de lien avec votre valeur en tant qu’individu. Vous êtes une personne unique et votre chemin personnel est unique. Si vous ne tombez plus amoureuse depuis un certain temps, c'est probablement parce que vous n'avez pas encore trouvé une personne qui vous corresponde.

Vous dites pourtant que l'idée de "tomber amoureuse" vous angoisse, et c'est peut-être ici que vous pourriez réfléchir encore. Il est tout à fait compréhensible de ressentir une certaine appréhension face au sentiment amoureux, surtout lorsqu'on a vécu des déceptions. Nous nous demandons néanmoins dans quelle mesure cette angoisse pourrait vous empêcher d'interpréter correctement les signes envoyés par les autres (sourires, regards, etc.).

Enfin, il nous semble que vous disposez de nombreuses ressources en vous : une réelle capacité d’introspection, une volonté sincère d’évoluer et un sens aigu du discernement. Gardez confiance en vous, chaque petite étape compte. Vous êtes sur la bonne voie et chaque progrès, aussi minime soit-il, est une victoire. Vous avez déjà fait un grand chemin, et il est important de reconnaître les efforts que vous avez fournis jusqu'ici.😊.

Nous restons à votre disposition,

L’équipe ontecoute.ch


Stress : aussi une question de perception ! - Articles - ontécoute.ch
Jeunes adultes et stress - Articles - ontécoute.ch
La cohérence cardiaque en pratique - Articles - ontécoute.ch
Exercices pour gérer le stress - Articles - ontécoute.ch
Dernière modification le 18 novembre 2024

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération.

Ouvrir les actions